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e-2293 (Travail et emploi)

Pétition électronique
Lancée par Joshua Dahling de Port Alberni (Colombie-Britannique)

Langue d'origine de la pétition : English

Pétition à la Chambre des communes réunie en Parlement

Attendu que :
  • Le gouvernement du Canada reconnaît que l’on doit soutenir les familles lorsqu’elles ont un nouvel enfant, mais il offre peu de soutien lorsqu’un proche meurt;
  • Selon les estimations, quand une personne meurt, cinq autres personnes sont durement touchées. Certains vivent des symptômes (permanents) dont : l’anxiété, la chimiodépendance, la dépression, le divorce, le suicide et l’itinérance, entre autres;
  • Si la plupart des gens vivront la perte d’un proche au cours de leur vie, peu peuvent profiter du soutien et des ressources à long terme nécessaires pour vivre leur deuil;
  • À l’heure actuelle, le Code canadien du travail ne prévoit que trois jours de congé de décès, assortis de directives strictes concernant la rémunération;
  • Malgré les implications qu’a la perte d’un proche sur la santé mentale, le gouvernement n’affecte pratiquement aucuns fonds aux soins aux personnes endeuillées. Des organismes comme la Camp Kerry Society, qui offre des services à l’année aux personnes et aux familles qui tentent de surmonter la maladie, l’accablement et le deuil, doivent recueillir des fonds pour chacun de leurs clients à l’échelle de ce pays.
Nous, soussignés, citoyens du Canada, prions la Chambre des communes réunie en Parlement de : a) reconnaître que l’insuffisance des soins aux personnes endeuillées a des conséquences et de prendre des mesures pour aider à remédier à cette crise; b) augmenter le nombre de jours de congé de décès payés afin d’établir un régime semblable à celui du congé parental; c) affecter des fonds aux services de soins aux personnes endeuillées, auxquels auront facilement accès les organismes comme la Camp Kerry Society, les centres de soins palliatifs et les autres organismes qui œuvrent dans ce domaine; d) modifier la loi de manière à offrir jusqu’à 104 semaines de congé au décès d’un enfant, peu importe qu’il y ait eu crime ou non; e) créer une stratégie nationale en matière de deuil.

Réponse de la ministre du Travail

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : Anthony Housefather

Le gouvernement du Canada remercie les signataires de la pétition d’avoir exprimé leur point de vue sur la nécessité de soutenir les familles lors du décès de l’un des leurs. Le gouvernement reconnait la douleur et la souffrance occasionnées par le décès d’un être cher. Nous savons que de tels événements peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale et physique des Canadiens, et que cela rend difficile le retour au travail.

Les travailleurs qui subissent une telle perte bénéficient de plusieurs mesures de protection et avantages sociaux. En 2017 et en 2018, le gouvernement a modifié le Code canadien du travail dans le but d’améliorer les mesures de protection offertes aux employés assujettis à la réglementation fédérale qui souffrent de la perte d’un être cher. En premier lieu, nous avons amélioré les dispositions relatives au congé de décès de façon à ce que les travailleurs aient accès à cinq jours de congé (dont trois jours payés par leur employeur) au lieu de trois, et à ce qu’ils aient davantage de latitude pour prendre ces jours de congé lorsqu’ils en ont besoin. Les employés peuvent désormais prendre ces jours de congé lorsque le besoin se fait le plus sentir, soit dès la journée du décès jusqu’à six semaines après les funérailles ou le service commémoratif. En deuxième lieu, nous avons créé un nouveau congé personnel de cinq jours (dont trois jours payés par l’employeur) auquel les employés peuvent recourir pour diverses raisons, notamment la mort tragique d’un être cher.

Bien que ces dispositions protègent les employés immédiatement après la perte d’un être cher, le gouvernement reconnait que le deuil se vit différemment d’une personne à une autre. En vertu du Code canadien du travail, les employés des secteurs sous la réglementation fédérale ont accès à un congé pour raisons médicales avec protection d’emploi de 17 semaines s’ils ne sont pas en mesure de travailler pour des raisons de santé, y compris un traumatisme ou un stress psychologique. Les employés qui connaissent de tels symptômes à la suite du décès d’un être cher seront en mesure d’accéder à ce congé qui leur donnera du temps pour faire leur deuil et pour récupérer.

Pour compléter les dispositions relatives au congé pour raisons médicales, de même que pour alléger le fardeau financier, des prestations de maladie peuvent être versées, en vertu de la Loi sur l’assurance-emploi, pendant une période maximale de 15 semaines aux prestataires admissibles qui ne sont pas en mesure de travailler à la suite d’une maladie, ce qui inclut les cas prononcés de détresse psychologique ou émotionnelle qui sont appuyés par un certificat médical signé par un spécialiste de la santé agréé.

Il existe aussi des protections pour les Canadiens qui souhaitent continuer à travailler après la mort d’un être cher, mais qui peuvent avoir besoin de certaines mesures d’adaptation. Par exemple, le gouvernement a récemment modifié le Code canadien du travail pour donner aux employés assujettis à la réglementation fédérale le droit de demander un assouplissement de leurs conditions de travail en ce qui a trait au nombre d’heures travaillées, à l’horaire ou au lieu de travail. Cela permet aux employés de trouver des solutions personnalisées qui leur donnent le temps de faire leur deuil tout en continuant à contribuer et à gagner un revenu.

De plus, le 7 juin 2019, le gouvernement a présenté à la Chambre des communes sa réponse au rapport Soutenir les familles après la perte d’un enfant du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Le gouvernement a salué les recommandations émises par le comité et a répondu en fonction de trois thèmes suivants : 1) offrir avec compassion des renseignements et des services améliorés aux familles endeuillées; 2) réduire les difficultés financières et favoriser un retour au travail souple pour les parents qui ont perdu un enfant et; 3) réaliser une analyse des politiques ciblant les mesures de soutien offertes aux parents souffrant de la perte d’un enfant. Pour en savoir plus sur la réponse donnée au comité par le gouvernement, veuillez consulter la page suivante :

https://www.noscommunes.ca/DocumentViewer/fr/42-1/HUMA/rapport-14/reponse-8512-421-513

Le gouvernement du Canada souhaite remercier à nouveau les signataires de la pétition. Leur point de vue sera pris en considération dans les efforts que le gouvernement continue de déployer en vue d’améliorer ses programmes.

Ouverte pour signature
29 novembre 2019 à 10 h 39 (HAE)
Fermée pour signature
28 janvier 2020 à 10 h 39 (HAE)
Présentée à la Chambre des Communes
Gord Johns (Courtenay—Alberni)
29 janvier 2020 (Pétition n° 431-00042)
Réponse du gouvernement déposée
13 mars 2020
Photo - Gord Johns
Courtenay—Alberni
Caucus Nouveau Parti démocratique
Colombie-Britannique