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431-00086 (Affaires étrangères)

Pétition papier

Langue d'origine de la pétition : English

PÉTITION AU GOUVERNEMENT DU CANADA

Nous soussignés, résidents du Canada, désirons attirer votre attention sur la nécessité de demander au gouvernement de la Thaïlande de mettre fin à l’arrestation, la détention et la déportation des demandeurs d’asile pakistanais qui fuient la persécution religieuse, la violence et les menaces de mort au Pakistan.

La récente répression contre les demandeurs d’asile en Thaïlande a bouleversé et profondément affecté la communauté chrétienne canadienne d’origine pakistanaise. Les demandeurs d’asile pakistanais ont fui leur foyer dans l’espoir de s’établir dans des pays où ils seraient libres de pratiquer leur religion sans craindre de devenir les victimes de lois sur le blasphème.

Nous, citoyens canadiens, prions le gouvernement du Canada de soulever cette question sans tarder auprès du gouvernement de la Thaïlande et de l’exhorter à protéger les demandeurs d’asile pakistanais et à leur assurer un traitement humain. Ces demandeurs d’asile doivent avoir la possibilité de présenter au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés une demande d’asile et de réinstallation sans être arrêtés, détenus ou déportés.

Réponse du ministre des Affaires étrangères

Signé par (ministre ou secrétaire parlementaire) : L'honorable François-Philippe Champagne

Le gouvernement du Canada s’oppose fermement à la discrimination et à la persécution de tout groupe ou individu, y compris fondées sur la religion ou la conviction. Par l’intermédiaire du Bureau des droits de la personne, des libertés et de l’inclusion, Affaires mondiales Canada œuvre à promouvoir la liberté de religion et de conviction à l’échelle mondiale par divers moyens. De même, les hauts représentants du Ministère et de notre ambassade en Thaïlande ont exprimé à maintes reprises les graves préoccupations du Canada aux autorités thaïlandaises par rapport aux droits de la personne, et surtout, au droit international humanitaire.

Le Canada collabore avec des États d’optique commune à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York et au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève pour veiller à ce que les résolutions portant entre autres sur la liberté de religion et de croyance visent réellement à protéger les croyants contre toute persécution. De plus, le Canada a fondé en juin 2015 le Groupe de contact international sur la liberté de religion ou de conviction, composé de divers pays d’optique commune et chargé de discuter de nouvelles approches et de pratiques exemplaires pour promouvoir la liberté de religion et de conviction à l’échelle mondiale. Ce groupe, actuellement coprésidé par le Canada et les États-Unis, se rencontre deux fois par an afin de discuter des défis qui doivent être surmontés pour assurer les droits des groupes confessionnels partout dans le monde, ainsi que des façons novatrices de collaborer dans le but de protéger ces droits.

Sur le plan bilatéral, le Canada soulève la question des violations de la liberté de religion et de conviction auprès de certains pays à toutes les occasions possibles.

Par l’intermédiaire de son haut-commissariat à Islamabad et d’autres voies de haut niveau, le Canada s’est exprimé directement aux autorités nationales et provinciales du Pakistan au sujet de la liberté de religion et de conviction et sur l’abus des lois criminalisant le blasphème. Dans sa plus récente recommandation lors de l’Examen périodique universel du Pakistan au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le Canada a appelé le Pakistan à : « mettre en œuvre des mesures efficaces pour prévenir la violence, la persécution et la discrimination fondée sur la religion et, en particulier, de prendre des mesures efficaces pour diminuer le recours abusif aux lois sur le blasphème en exigeant que tous les cas soient soumis à un examen juridique préalable et approuvés avant que l’on ne puisse donner suite à des accusations ».   

De plus, le gouvernement du Canada soulève régulièrement les défis auxquels font face les réfugiés et les demandeurs d’asile en Thaïlande, y compris leur détention dans les centres d’immigration pendant qu’ils attendent que leur statut soit déterminé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Les hauts représentants d’Affaires mondiales Canada et l’ambassade du Canada en Thaïlande travaillent en étroite collaboration avec divers intervenants, y compris le Conseil des droits de l’homme, des ambassades d’optique commune et la société civile, afin de plaider pour un plus grand respect du droit humanitaire international en Thaïlande, y compris l’importance de trouver des solutions autres que la détention. 

Par exemple, le Canada a formulé une recommandation à la Thaïlande lors du deuxième cycle de l’Examen périodique universel en mai 2016, laquelle soulignait l’importance que la Thaïlande fournisse aux demandeurs d’asile et aux réfugiés un accès à un statut juridique, et ce, sans discrimination, de façon à mettre fin à la détention arbitraire, et mettre en place des protections juridiques efficaces contre le refoulement, conformément aux droits de la personne internationaux et aux lois sur les réfugiés. De plus, des représentants d’Affaires mondiales Canada à Ottawa et de l’ambassade du Canada en Thaïlande ont rencontré des groupes communautaires représentant les chrétiens pakistanais, et l’ambassade a directement soulevé la question auprès du gouvernement de la Thaïlande.                    

Le Canada continuera de plaider fermement pour la promotion et la protection de la liberté de religion et de conviction partout dans le monde et d’appuyer les réfugiés et les demandeurs d’asile en Thaïlande.  

Présentée à la Chambre des Communes
Garnett Genuis (Sherwood Park—Fort Saskatchewan)
19 février 2020 (Pétition n° 431-00086)
Réponse du gouvernement déposée
11 avril 2020
Photo - Garnett Genuis
Sherwood Park—Fort Saskatchewan
Caucus Conservateur
Alberta

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